Tsukimi 月見

La fête de Tsukimi (aussi appelée Jûgoya, fête de la « quinzième nuit ») célèbre la pleine lune du mois de septembre, période des récoltes. A cette occasion, il est coutume de se rassembler en extérieur pour observer la lune entre amis ou en famille. On en profite alors pour déguster les mets traditionnels de Tsukimi : tsukimi-dango, châtaignes grillées, racines de taro, patate douce… la fête de Tsukimi était traditionnellement l’occasion de célébrer les récoltes à venir.


Mais elle est également bien connue pour sa légende. D’après cette dernière, un dieu serait un jour descendu sur Terre sous la forme d’un vieillard affamé. Demandant aux animaux alentour de lui ramener à manger, tous lui apportèrent quelque chose sauf le lapin qui ne savait pas chasser. Il demanda alors aux autres animaux d’offrir sa chair à l’homme, et touché par sa générosité, le dieu le ramena à la vie et l’envoya vivre sur la Lune.


Dès lors, on dit que lorsque la lune est pleine, on peut y apercevoir un lapin y battre du mochi.


O-higan d’automne   秋のお彼岸

Le mois de septembre signale l’arrivée de l’automne, et amène avec lui la fête de O-higan. Littéralement la fête de « l’autre rive », O-higan est dédiée à la célébration des ancêtres. Suivant le calendrier lunaire, elle a généralement lieu dans la dernière semaine de septembre, au moment de l’équinoxe d’automne. O-higan est ainsi également célébré en mars, durant l’équinoxe de printemps.


Propre à la tradition bouddhique, cet évènement était à l’origine considéré comme une période de réflexion sur la pratique religieuse de chacun, afin d’atteindre le Nirvana après la mort. Aujourd’hui plus simplement, elle est l’occasion de se remémorer les défunts et de célébrer l’entrée dans une nouvelle saison.


Légèrement différente de la fête O-bon qui célèbre principalement les défunts et leur retour (provisoire) sur Terre, O-higan marque symboliquement l’arrivée de l’automne. Ce passage est célébré avec la floraison de la fleur d’équinoxe, connue au Japon sous le nom de higanbana, la « fleur de l’autre rive ». 

 

O-hagi お萩

C’est justement à l’occasion de O-higan que l’on peut déguster des o-hagi ! Il s’agit généralement de boulettes de riz enveloppées dans de la pâte anko (pâte de haricots rouges) ou de la pâte de sésame. On peut également trouver la recette inverse, anko à l’intérieur et riz à l’extérieur, le tout étant roulé dans de la poudre de soja.


Le o-hagi est la pâtisserie traditionnelle qui est dégustée durant l’équinoxe d’automne, et va de paire avec une autre pâtisserie dédiée à l’équinoxe de printemps : le botamochi.


La différence entre les deux réside tout simplement dans le type de pâte anko utilisée pour les préparer : les o-higan sont entourés d’une pâte à gros grains (tsubuan), et les botamochi d’une pâte lisse (koshian). Dégustés accompagnés d’un thé, ils sont parfait pour célébrer le solstice !