Située dans le sud de la préfecture de Saga, la ville d’Imari s’est développée sur l’embranchement entre deux rivières, l’Imari-gawa et l’Arita-gawa.
La baie d’Imari est constellée d’îles, qui bloquent en grande partie les vents et tempêtes venus du Nord et protègent ainsi la côte. Cette topographie fait de la baie un espace naturellement abrité, idéal pour les limules (kabuto-gani) qui viennent s’y reproduire chaque année. Il s’agit d’un des sites de reproduction les plus importants du Japon, et la baie est par conséquent un espace naturel protégé.


Ces conditions géographiques ont en partie permis à la ville d’Imari de se développer en un port prospère au cours des siècles.
Au 17e et 18e siècles, à une époque où l’accès au Japon était extrêmement restreint pour les étrangers, le port de Nagasaki (extrême ouest de Kyushu) était le seul ouvert aux Occidentaux.
Située dans la région de Nagasaki, la ville d’Imari a alors pu bénéficier de ces échanges notamment en faisant le commerce de sa célèbre porcelaine, l’imari-yaki (ou arita-yaki).


Céramiques Imari, 17-18e siècles, Tokyo National Museum

Cependant la ville n’est pas uniquement connue pour ses céramiques. Au Japon, elle est aussi réputée pour son bœuf, le Imari-gyu, ainsi que pour ses fruits : raisins, mais aussi ses nashi japonais, un fruit comparable à la poire avec une chair plus ferme. La ville en est l’une des plus grandes productrices de l’Ouest du Japon. Selon les variétés, les fruits sont récoltés de fin juillet jusqu’à mi-octobre.