La préfecture de Tochigi s’étend sur tout le nord de la plaine du Kantô et sur une partie des reliefs à l’Ouest de cette dernière. Parmi eux se trouve le mont Nikkô-Shirane, la plus haute montagne (en vérité ancien volcan) de la moitié-est de l’archipel.

Utsunomiya et Nikkô

      La ville d’Utsunomiya est la capitale de la préfecture. La plaine du Kantô étant par définition plus accueillante que les montagnes alentour, l’archéologie a démontré qu’Utsunomiya et ses environs étaient occupés depuis la préhistoire. Par la suite, la ville se serait construite et développée autour du sanctuaire d’Utsunomiya Futarasan, qui date du 4e siècle ap.JC.

Spécialités

      Côté cuisine, les gyôza sont la spécialité incontournable de la ville. Des soldats japonais ont ramené la recette de Mandchourie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Elle a progressivement été adaptée à la cuisine japonaise, notamment en servant les gyôza frits et non juste bouillis comme en Chine. Aujourd’hui, les habitants d’Utsunomiya sont les plus grands consommateurs de gyôza de l’archipel. La ville organise même chaque année un gyôza-matsuri (festival des gyôza). C’est l’occasion pour les curieux de goûter aux recettes des nombreux restaurateurs spécialisés de la ville !

      Utsunomiya est aussi connue pour ses fraises. Plusieurs variétés réputées dans tout le pays sont cultivées dans la région. Tochi-otomé, Sky berry, Tochi-himé… Cultivées en hauteur dans de gigantesque serres, la cueillette de ces fraises en famille ou entre amis constitue une réelle attraction touristique dans la région !

A visiter     

      Nikkô est la ville la plus importante de la préfecture après Utsunomiya. Son sanctuaire le plus important, le Tôshôgu, date de la période d’Edo. Construit en 1636 à la mémoire du 1er shôgun de l’époque d’Edo, Tokugawa Ieyasu, ce sanctuaire est très richement décoré. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le site compte 8 édifices classés « trésors nationaux ». Il était le point d’arrivée d’une des 5 grandes routes commerciales développées à la même période, la Nikkô-kaidô.
Le temple est notamment célèbre pour son bas-relief en bois des Sanzaru, les 3 “singes de la sagesse”. « Ne pas écouter le Mal, ne pas dire le Mal et ne pas regarder le Mal ». Importé avec le confucianisme, ce concept n’assurerait que des bonnes choses à celui qui le suit. Il s’agit d’une des plus anciennes représentation des Sanzaru au Japon.

      La proximité avec Edo (aujourd’hui Tôkyô) ainsi que la route commerciale reliant directement les deux villes a permis à Nikkô de se développer de façon importante à partir du XVIIe siècle. Si vous vous y rendez un jour, ne manquez pas de visiter le parc à thème Edo Wonderland. Ce parc est une reconstitution d’une ville de l’époque d’Edo, et on y propose de nombreux costumes afin de permettre une immersion totale aux visiteurs. Marchands, gens de la ville, nobles, samouraïs, oiran, police du shôgun… pour petits et grands !

 Nature

      La circonscription de la ville englobe également un large espace naturel, le Parc National de Nikkô.
Plusieurs espèces endémiques animales et végétales de l’île de Honshû y sont protégées : ours noir asiatique, cerf shika, rhododendron blanc (shiroyashio), macaque japonais, coquelicot des forêts (shirane aoi)…
Dû à sa géographie montagneuse et à la présence de plusieurs rivières qui parcourent le territoire, le parc compte plusieurs cours d’eau, zones marécageuses et cascades. La plus célèbre d’entre elles, la cascade de Kegon, mesure 97m de haut.
      D’autre part, cette chute a favorisé la formation du fameux lac Chûzenji. Lieu touristique prisé par la haute société japonaise et occidentale au début du XXe siècle, le lac a été interdit d’accès aux femmes pendant des siècles à cause de son caractère sacré. Aujourd’hui encore, l’espace attire pèlerins et touristes en tous genres.