La vaisselle

Tout d’abord, il vous faut choisir le bon récipient. Dans quoi allez-vous boire votre saké ? Le principe de base à retenir est le suivant : le goût du saké varie en fonction de la forme et de l’épaisseur du contenant.
En théorie, plus le contenant est étroit et épais, plus les saveurs du saké seront intensifiées.

L’option la plus traditionnelle reste le service à saké en céramique. Il est composé d’une petite bouteille à saké appelée tokkuri et ses tasses, appelées ochoko.
A la place des ochoko, vous pouvez aussi opter pour des petites coupelles évasées ou sakazuki. Elles sont généralement fabriquées en porcelaine ou en bois laqué, et le plus souvent utilisées pour des cérémonies ou des événements importants.
Plus spectaculaire et moins pratique, vous pouvez aussi boire votre saké dans un masu, une petite boîte ouverte faite en bois de cyprès ou de cèdre. Les masu servaient à l’origine d’instruments de mesure pour le riz. La pratique consistant à poser un verre dans un masu et de le servir jusqu’à déborder s’est développée dans l’après-guerre dans les izakaya. C’est depuis cette époque que le masu est devenu un « verre » populaire pour boire son saké. Vous pouvez cependant transvaser le contenu de votre masu dans votre verre vide, pour boire plus élégamment. 

Enfin depuis quelques décennies, certains producteurs japonais ont pris conscience du potentiel que représente ce « vin de riz ». A l’image du muscadet dans notre région, certains sakés sont aujourd’hui produits pour répondre à des critères de qualité stricts afin rejoindre le rang des alcools nobles. Ainsi le verre à vin s’impose petit à petit dans les grands restaurants pour les accompagner.

Les matières

Mais alors, quelle importance de choisir un ochoko plutôt qu’un masu par exemple ? La différence la plus notable réside dans la matière des récipients !
Céramique, porcelaine, bois, verre… En fonction de la matière et pour un même saké, les saveurs peuvent légèrement changer. La matière la plus courante pour les ochoko et les tokkuri reste la céramique. Pour atteindre le summum de l’élégance, vous pouvez même essayer d’associer un type de céramique et un saké originaire de la même région.
Pour boire des sakés qui se consomment frais et notamment des sakés noble type dai-ginjo, mieux vaut préférer un contenant en verre type verre à vin ou verre ballon.
Le masu peut apporter une réelle différence de goût, grâce aux types de bois parfumés dans lesquels il est le plus souvent taillé. Il reste cependant un contenant utilisé le plus souvent durant de grands événements, des festivals etc.
Enfin des récipients laqués type sakazuki possèdent une valeur plus esthétique que gustative, et sont sortis au Nouvel An par exemple.

La température

Autre critère majeur pour boire votre saké : la température. Tout d’abord, chaque saké possède sa palette de température de service qu’il est important de respecter. Cette palette varie entre 5°C et 55°C. Attention, tous les sakés ne possèdent pas la même amplitude de température de service !
Des sakés nobles comme des junmai-ginjô ou junmai dai-ginjô se servent généralement frais, un peu comme un vin blanc. Ce sont des alcools avec des saveurs fruités voire florales, qui risquent de disparaître si elles sont chauffées.
Pour savoir si vous devez faire chauffer votre saké et à quelle température, référez-vous aux indications sur la bouteille. Un même saké peut souvent se servir à différentes températures, ce qui va avoir un impact direct sur son goût en bouche. Pour référence, un saké dit « chaud » se déguste entre 30 et 55°C.
Pour chauffer votre saké, privilégiez le bain-marie (hors du feu) en contrôlant la température pour ne pas le faire chauffer de trop. Si vous n’avez pas la possibilité de le chauffer au bain-marie, le micro-ondes reste une possibilité. Il sera cependant plus difficile de contrôler la température de votre saké…

L’occasion

Le saké peut être bu aussi bien en apéritif que tout au long du repas. Encore une fois, certains types de sakés se prêtent mieux à l’exercice que d’autres, et tout reste une question de goût.
L’alcool de riz en général est un type d’alcool très peu connu en France, il s’agit donc d’un parfum qui peut surprendre au premier abord. Si vous souhaitez découvrir ou faire découvrir des sakés, les cocktails sont une bonne option. Ils permettent petit à petit de se faire le palais à ces nouvelles saveurs.
Enfin, n’hésitez pas à tester les accords-mets généralement conseillés avec l’achat de votre saké. Il s’agit d’un alcool qui s’adapte très bien à la cuisine française, et que vous pouvez servir sans difficulté avec du fromage par exemple. Tout est une question de combinaison de saveurs !