La diversité des climats au Japon est aussi bien un allié de poids qu’une difficulté à surmonter pour la culture des fruits dans l’archipel. Malgré des conditions parfois difficiles, aussi bien météorologiques que spatiales, les agriculteurs japonais ont perfectionné au fil des siècles la culture de certains fruits au sein d’une industrie très exigeante.
Les régions montagneuses à l’Ouest de l’archipel rassemblent les conditions idéales pour la culture des agrumes comme le citron, la mandarine, l’orange ou encore le yuzu.
Bien au Sud, les îles d’Okinawa et leur climat tropical permettent une production de fruits d’une grande diversité. Agrumes, mais aussi mangues, papayes, ananas, pastèques, fruits de la passion… Ces fruits exotiques produits aux confins de l’archipel constituent des cadeaux de choix pour les événements particuliers.
Au Nord, le climat tempéré permet la culture d’espèces telles que les cerises, les fraises, les pommes, les kaki, ou bien encore les nashi ou poires japonaises.
L’étalement géographique du Japon du Nord au Sud lui permet donc une culture variée d’espèces, et importées.

Pourquoi si chers ?

Ceux d’entre vous qui se sont déjà rendus au Japon l’ont certainement remarqué, ou bien vous l’aurez entendu dire: les fruits n’y sont pas bon marché, voire même hors de prix. Pour comprendre ce phénomène, il faut prendre en compte les quelques critères suivants.
Tout d’abord, Les Japonais accordent souvent une grande importance à la qualité et à l’origine des produits, notamment des fruits. Il existe une demande élevée pour des fruits de haute qualité, en particulier pour les variétés rares ou uniques. Cette demande dépasse souvent l’offre disponible, ce qui entraîne une certaine rareté sur le marché et des prix plus élevés.

D’autre part, les agriculteurs utilisent des techniques de culture pointues pour produire des fruits de qualité supérieure. Des méthodes telles que la culture hydroponique, l’agriculture en serre et le contrôle minutieux de l’environnement permettent de produire des fruits au goût exceptionnel, avec une texture délicate et une apparence attrayante. Par exemple, les melons Yubari, une variété particulièrement prisée, sont cultivés avec un niveau d’attention méticuleux. Ils bénéficient de soins individualisés et d’une régulation minutieuse de la lumière et de la chaleur pour garantir leur qualité supérieure.

Ces techniques nécessitent des investissements importants en termes de temps, de ressources et d’expertise, ce qui se reflète dans le prix final des fruits. En parallèle, l’agriculture au Japon est confrontée à des défis spécifiques tels que la densité de population, le manque de terres agricoles disponibles et le coût élevé des intrants agricoles.

Enfin, les fruits occupent une place importante dans la culture japonaise. Ils sont souvent offerts en cadeau pour exprimer des sentiments de gratitude, de félicitations ou de condoléances. Les fruits haut de gamme sont considérés comme des cadeaux précieux et prestigieux, ce qui crée une demande supplémentaire et influe sur les prix.